Basket – Africa : Entretien avec la légende nigériane Mfon Udoka Udoka

©Photo d’illustration/Ancienne international Nigériane, Mfon Udoka Udoka a mené les D'Tigress aux Jeux olympiques d'été de 2004.

Ex international Nigériane, Mfon Udoka Udoka qui a mené les D’Tigress aux Jeux olympiques d’été de 2004, où le Nigeria ait terminé 11e sur 12 équipes, a été nommée à la Commission des joueurs de la FIBA, un organe composé de 14 personnes.

Après avoir travaillé avec les D’Tigresses à différents postes de direction dont elle a été porte-drapeau pendant plus d’une décennie, Mfon Udoka Udoka désormais légende nigériane et double championne d’Afrique a été nommée à la Commission des joueurs de la FIBA.

C’est un organe composé de 14 personnes qui se réunissent pour s’assurer que les intérêts des joueurs sont pris en compte.

Mfon Udoka s’est récemment confié après la première réunion de la Commission en Suisse.

Qu’est-ce que votre nomination en tant que membre de la Commission des joueurs signifie pour vous ?

C’est un honneur et un privilège de faire partie de la commission des joueurs de la FIBA. Je remercie également FIBA Afrique. C’était formidable de rencontrer d’autres athlètes du monde entier et intéressant de discuter de tant de sujets lors de notre réunion en Suisse. Il y a tellement de choses à faire et je suis impatiente de voir ce qui nous attend au cours des quatre prochaines années.

Vous êtes une ancienne joueuse, comment pensez-vous que l’on puisse s’occuper au mieux des joueurs ?

Les joueurs doivent passer en premier car ils sont le produit et sans le produit, il n’y a pas de compétition. Le confort, la santé, le bien-être et l’expérience globale doivent être des priorités pour les joueurs. Ils doivent disposer de tout ce dont ils ont besoin pour être heureux et à l’aise. Si vous n’avez qu’une seule occasion de participer à une compétition de la FIBA, elle doit être mémorable, quel qu’en soit le résultat.

Vous avez joué et été capitaine du Nigeria avec succès. Quel a été votre moteur et celui de l’équipe à l’époque ?

Lorsque je suis arrivée en 2003, je n’étais jamais allée au Nigeria ni sur le continent africain. C’était très important pour moi de voir d’où venait mon père. C’était bien plus que du basket, il s’agissait de mon héritage et de ma culture. Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais nous avons remporté les trois compétitions en deux mois, ce qui n’avait jamais été fait auparavant. La force motrice, c’est donc la victoire ! Lorsque les mêmes compétitions reviennent, vous voulez défendre vos titres comme il se doit et les remporter à nouveau.

Rena Wakama a conquis le continent africain en menant le Nigeria à un quatrième titre d’affilée à l’AfroBasket en 2023. Elle a réussi à qualifier les D’Tigress aux JO de Paris. Qu’en pensez-vous?

C’est une jeune entraîneuse qui a faim, qui est très compétitive et qui a probablement l’intention de devenir un jour entraîneur principal. Elle a pris ses fonctions avec beaucoup de pression et d’attentes. L’AfroBasket de Kigali n’était pas la compétition la plus forte des années précédentes. Nous avons eu les athlètes qu’il nous fallait pour remporter notre quatrième titre consécutif et notre sixième au total.

Selon vous, qu’est-ce qui a fait la magie des D’Tigress ?

La magie réside dans le talent de nos joueuses et dans la culture que j’ai contribué à construire et à créer. Nous avons remporté notre premier championnat il y a presque 21 ans. Je faisais partie de l’équipe qui a remporté les premiers championnats consécutifs. Depuis, nous avons eu des joueuses incroyablement talentueuses qui ont porté le maillot du Nigeria et je pense que chaque joueuse sait ce qu’on attend d’elle lorsqu’elle revêt le maillot vert et blanc. C’est le Nigeria. Nous sommes le Géant de l’Afrique, ce qui implique des attentes très élevées.

Que pensez-vous du tournoi de qualification olympique féminin de la FIBA ?

Lors de la réunion de la commission des joueurs en Suisse, j’ai demandé pourquoi le format précédent avait été modifié pour devenir ce qu’il est aujourd’hui. On m’a répondu que c’était pour plusieurs raisons, l’une d’entre elles étant qu’il y avait plus d’opportunités de jouer. Qui n’aimerait pas cela ? J’espère pouvoir y assister un jour, mais il semble que ce soit un tournoi vivant, compétitif et à fort enjeu, qui donne plus d’opportunités au basket féminin de se développer.

Source : FIBA

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