Incidents entre Scorpions et Panthères : Dieudonné Wayi prêt à aider la Fégafoot

À la suite à la décision de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) de faire appel des  décisions prises par la CAF après les incompréhensions survenues avant le match entre la Gambie et le Gabon comptant pour les éliminatoires de la CAN 2021 au Cameroun, le juriste et Maitre des arts (M.A) de l’Université du  Quebec à Trois-Rivières au Canada, Dieudonné Wayi se dit prêt à accompagner la Fégafoot à attaquer lesdites mesures.

Au cours d’un point de presse jeudi à Libreville, Dieudonné Wayi a fait savoir qu’il est prêt à mettre à la disposition de la Fégafoot deux mémoires d’appels pour l’aider à contester les mesures prises par la commission de discipline de la CAF.

En effet, non satisfait des décisions de la CAF suite au mauvais traitement subit par la sélection nationale à l’aéroport de Banjul (Gambie), la veille du match contre les Scorpions, la Fégafoot a décidé d’interjeter appel.

Pour Dieudonné Wayi cité par gabonallsport.info, «en prononçant indistinctement une amende globale, assortie d’un sursis, le  Jury disciplinaire de la CAF a fait une application insuffisante, et donc irrégulière, de l’échelle des sanctions car dans les articles 88 et suivants, le code disciplinaire de la CAF distingue les sanctions applicables aux personnes physiques, de celles qui sont opposables aux personnes morales».

 » L’application d’une bonne justice commande de distribuer les sanctions en fonction des fautes éprouvées et des auteurs dument identifiés, à insisté Dieudonné Wayi.

Vu les faits évoqués par la commission de discipline elle-même, M. Wayi fait remarquer que s’agissant de la violation des règles de loyautés, et la violation des règles sur l’intégrité sportive, la justice distributive doit, sur le premier cas, être imputable au vice-président de la Fédération gambienne de football.

Pour Dieudonné Wayi, l’intervention du président de fédération gambienne de football était à l’origine du martyr enduré par les footballeurs gabonais, et donc tombe sous la sanction des dispositions combinées des articles 88,89,90,91,93,97, et 98, concernant des peines de mise en garde, de blâme, d’amende, d’interdiction de vestiaires et/ou de banc de réserve, d’interdiction de stade, ou d’interdiction d’exercer toute activité relative au football.

M. Wayi ajoute qu’à la lumière des faits, la commission de discipline a donc simplement fermé les yeux sur ce cas grave et flagrant du dossier.

Sur la violation aux règles devant garantir l’intégrité sportive, dont l’incidence directe sur le match était l’objectif recherché, les articles 88, 101, 102,103, et 106 suggèrent à la juridiction compétente diverses options, dont l’obligation de jouer en terrain neutre, l’interdiction de jouer dans un stade déterminé, l’annulation du résultat du match, ou la déduction de points.

Pour M.Wayi, « En validant le résultat sportif d’une rencontre ayant notoirement violé les règles d’équité sportive à l’égard de l’équipe visiteuse, le jury disciplinaire fait une injustice intolérable, qui s’il n’est pas mis fin de manière vigoureuse va créer un précèdent fâcheux ».

Venant à l’amende de 10 000 USD ((5 414 599 FCFA) infligée à la Fégafoot parce que  Pierre Emérick Aubameyang avait « publiquement diffusé sur les réseaux sociaux des contenus jugés offensants et dégradants et portant atteinte à l’honneur et à l’image de la Confédération Africaine de Football », le juriste est formel.

« Pierre Emérick Aubameyang est le capitaine de l’équipe nationale et assume une responsabilité sportive du groupe des joueurs. Placé donc devant toutes les turpitudes multipliées par la partie gambienne, le silence du représentant de la CAF, toute une nuit durant, a plongé le capitaine et toute son équipe dans un désarroi. La réaction d’Aubameyang est l’expression d’un dépit, pour lequel, il se joint à la Fédération gabonaise de football, pour exprimer ses regret à la CAF».

Le juriste suggère l’annulation de la décision déférée, une application plus douce du régime des sanctions tout en réitérant les regrets à la Confédération africaine de football.

De Wilfried Bourobou notre correspondant à Libreville

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