Basket-Mali-Abus sexuels : pas de preuves contre Hamane Niang

©Photo d'illustration/une enquête de la FIBA, disculpe Hamane Niang d'avoir fermé les yeux sur de potentiels abus sexuels au Mali

Les enquêteurs sollicités par la Fiba pour démêler les informations du New York Times sur des cas d’abus sexuels au Mali sont parvenus à la conclusion selon laquelle ils ne pouvaient pas confirmer qu’Hamane Niang, était au courant de ces abus.

L’enquête publiée mardi à la demande de la FIBA a dressé un portrait accablant des abus sexuels commis sur des joueuses de basket-ball au Mali. Les enquêteurs sont formels, les informations du New York Times ne peuvent pas être confirmées de manière indépendante car selon eux  » il n’y a aucune preuve » que M. Niang avait fermé les yeux sur ces affaires.

Hamane Niang s’est retiré temporairement en juin de la présidence de la FIBA, l’organe directeur mondial du basket-ball, alors que le Times s’apprêtait à publier un article sur les allégations de harcèlement et d’abus sexuels systématiques dont auraient été victimes des dizaines de joueuses au Mali, pour la plupart des adolescentes au moment des faits, au début des années 2000.

Niang, 69 ans, n’a pas été accusé d’avoir commis des abus sexuels. Mais des sources ont confié au NYT qu’il avait ignoré les abus commis sur de femmes pendant une douzaine d’années entre 1999 et 2011. À cette époque là, Hamane Niang a occupé les fonctions de président de la fédération malienne de basket-ball puis de ministre des sports du pays.

Selon ces même sources, en tant que président de la FIBA, Niang a continué à laisser les joueuses vulnérables à être victimes de ces abus dans son pays d’origine, une ancienne colonie française majoritairement musulmane où les femmes subissent une extrême inégalité dans la vie quotidienne.Hamane Niang, le chef de l’organe directeur mondial du basket-ball, la FIBA, a dirigé la fédération malienne à une époque d’exploitation systémique des joueuses, selon des militants.

La FIBA a annoncé une enquête.À l’époque, Niang n’a pas répondu à une série de questions envoyées à la FIBA pour obtenir sa réponse. Mais il a déclaré au Times dans un courriel qu’il n’avait « jamais eu connaissance » des accusations d’abus sexuels décrites dans l’article.

Une enquête ultérieure menée par le responsable de l’intégrité de la FIBA, l’avocat canadien Richard H. McLaren, et publiée mardi dans un rapport de 149 pages, dit avoir constaté que les abus institutionnels persistent au Mali. Mais l’enquête n’a trouvé « aucune preuve directe de qui que ce soit sur la connaissance du harcèlement sexuel par le président Niang ».

Niang a publié une déclaration mardi disant : « Cette enquête est d’une importance primordiale et je tiens à exprimer mon soutien personnel et inconditionnel aux victimes. Ces infractions doivent être dûment poursuivies par la FIBA par le biais de procédures indépendantes.

L’agent d’intégrité ayant confirmé mon innocence, je vais maintenant reprendre mes fonctions officielles au sein de la FIBA.

« Deux joueuses adolescentes à l’époque, ont indiqué au NYT sous couvert d’anonymat, que Niang était présent dans une boîte de nuit de la capitale malienne pour célébrer une victoire entre 2006 et 2007 lorsque son ami proche, un entraîneur nommé Cheick Oumar Sissoko, connu sous le nom de Yankee, leur a tripoté les seins et les fesses en dansant avec elles.

D’après les joueuses, au lieu d’intervenir, Hamane Niang aurait simplement regardé.

Source : NYT

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