Mondial 2022 : Amnesty International exhorte la FIFA à faire pression sur le Qatar
Dans une lettre, l’Ong Amnesty International a demandé président de la FIFA, Gianni Infantino, pour que l’instance dirigeante du football mondial fasse davantage pression sur le Qatar, pays hôte de la Coupe du monde 2022, pour qu’il engage des réformes sur le travail des migrants.
Dans la lettre, Amnesty exhorte la FIFA à prendre des « mesures urgentes et concrètes » et à « user de toute son influence » pour que les autorités qataries engagent des réformes du travail avant le Mondial 2022 de football.
Selon l’Ong, le Qatar a procédé à un certain nombre de réformes positives ces dernières années. Cependant précise Amnesty International, ses recherches ont montré que des milliers de travailleurs migrants sont toujours exploités et maltraités dans ce pays.
Elle met également l’accent sur une série de recommandations formulées par le Conseil de la Shura le mois dernier, dont elle craint qu’elles n’annulent une grande partie des réformes si les autorités les acceptent.
Parmi ces propositions figure la réimposition de restrictions aux droits des travailleurs de changer d’emploi ou de quitter le pays.
Avant Amnesty International, le Guardian a rapporté le mois dernier que 6 500 travailleurs étaient morts au Qatar au cours des onze dernières années.
Toujours dans sa lettre, Amnesty International indique que la FIFA a « la responsabilité de veiller à ce que les droits humains soient respectés dans le cadre de la préparation et du déroulement du tournoi » et souligne l’importance des migrants pour le bon déroulement de la Coupe du monde.
« [Les travailleurs migrants] s’occuperont des joueurs, des supporters et des officiels dans les hôtels, les serviront dans les restaurants, les transporteront et assureront la sécurité des sites », peut-on lire dans la lettre.