Gros plan : Liz Mills, première femme à entraîner une équipe nationale de basketball en Afrique

© Photo d’illustration/Images Twitter/Liz Mills première femme à entraîner une équipe nationale masculine de basketball

Entraîneur des Morans du Kenya, Liz Mills qui a grandi à Sydney, la plus grande ville d’Australie, rêvait de devenir un jour entraîneur professionnel de basket-ball. Aujourd’hui, elle est entrée dans l’histoire en devenant la première femme à entraîner une équipe masculine de basket dans un tournoi continental en Afrique.

Liz Mills qui a été nommé cette année sélectionneur des Morans du Kenya a réussi à qualifier l’équipe à disputer leur premier championnat d’AfroBasket depuis 28 ans.

Australienne d’origine, Liz Mills a débuté son aventure africaine en 2011 en Zambie, où elle a entraîné les Heroes lors de la saison 2011-2012, qui ont fini par remporter le championnat national.

” J’étais un peu une rareté […] Je me sentais discriminée en termes d’opportunités”, dit-elle, ajoutant qu’elle était souvent négligée à cause de son âge et de son sexe.

En tant qu’entraîneur féminin “J’espère que j’ai pu inspirer en particulier les femmes entraîneurs en Afrique pour qu’elles commencent à travailler avec des équipes masculines ainsi que des équipes féminines à travers le continent.”

Après avoir été entraîneur adjoint des équipes nationales de basket-ball masculines de la Zambie et du Cameroun, Mills a rejoint en janvier 2021, les Morans du Kenya qui n’avaient plus disputé de tournois continentaux depuis 1993, date de sa dernière participation à une phase finale de l’AfroBasket.

La sélection kenyane logée dans le groupe C de l’Afrobasket qui se déroulera du 24 août au 5 septembre 2021 à Kigali au Rwanda, partage sa poule avec la Côte d’Ivoire, le Mali et le Nigéria.

“En 2012, j’ai dit en Zambie que je voulais être la première femme à entraîner à jouer l’AfroBasket. Qualifier les Morans kényanes est un rêve qui s’est réalisé. Il y a eu beaucoup de hauts et de bas pour en arriver là, mais je suis très heureuse d’avoir pu y parvenir.”, a déclaré la tacticienne Australienne.

Sur le terrain, elle porte des bottes en cuir noir qui lui montent jusqu’aux genoux et un jean noir, ainsi qu’un polo rouge de l’équipe, expliquant que les talons lui donnent “plus de centimètres” à côté des joueurs imposants.

Mills a vu les Morans battre l’Angola, 11 fois champion d’Afrique, 74-73 au Cameroun en février, pour mettre fin à leur absence de près de trois décennies de la compétition continentale de basket-ball.

Elle est convaincue que le basket-ball africain est promis à de plus grandes et de meilleures choses.

“Je pense que les normes ne font que s’améliorer, avec le développement des académies NBA, des Giants of Africa, de Basketball Without Borders, des camps indépendants pour les juniors et les académies. Avec toutes ces structures en place, le basket en Afrique va dans la bonne direction.”

Interrogée sur le secret de sa propre réussite en tant qu’entraîneur, Mme Mills l’attribue à sa philosophie consistant à établir de bonnes relations avec ses joueurs.

“Les joueurs ne se soucient pas de savoir ce que vous savez tant qu’ils ne savent pas à quel point vous vous souciez d’eux, et pas seulement en tant que joueur mais en tant que personne sur le terrain.”

Mills espère s’appuyer sur cette philosophie pour mener le Kenya vers de plus hauts sommets.

“L’AfroBasket est une première étape dans un long voyage vers la Coupe du monde”, dit-elle.

“Nous travaillons pour nous qualifier pour la Coupe du monde après les séries de l’Afro-basket en septembre. Nous espérons terminer parmi les meilleures équipes africaines et nous qualifier pour la Coupe du monde de 2025.”

Le Kenya fait partie du groupe C pour les premiers matches de l’AfroBasket, aux côtés des anciens champions africains, le Nigeria, ainsi que la Côte d’Ivoire et le Mali.

Selon Mills, les préparatifs du tournoi ont été délibérément discrets.

“Nous n’allons pas mettre de limite à notre objectif”, ajoute-t-elle. “Nous avons essayé de rester sous le radar et nous allons surprendre beaucoup d’équipes lorsque nous arriverons à l’AfroBasket”.

Avec nation.africa

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