Foot – Abus sexuels : l’entraîneur Comorien, Youssouf Ahamada Bachirou arrêté

© Photo d'illustration/l'entraîneur et ex Directeur Technique National de la FFC, Youssouf Ahamada Bachirou dit « Dakota », a été interpellé lundi pour abus sexuels présumés.

Cité dans une affaire de mœurs notamment pour abus sexuels présumés, Youssouf Ahamada Bachirou dit « Dakota », entraîneur et ex Directeur Technique National de la FFC a été interpellé lundi pour nécessité d’enquête.

Les faits impliquant Youssouf Ahamada Bachirou avaient été révélés par le journaliste français d’investigation Romain Molina connu pour ses enquêtes sur la pédophilie et les agressions sexuelles dans le milieu sportif.

Ce lundi matin, l’entraîneur et ancien Directeur Technique National de la FFC a été arrêté par les services de police Comoriens qui aimeraient bien l’écouter à ce propos.

Il devrait s’expliquer sur les fortes accusations de Khaled Simba, qui a révélé en janvier dernier avoir été victime de viol et d’agression sexuelle de celui qui est son oncle. Âgé de 14 ans à l’époque des faits, il était jeune joueur de Flèche Rapide. Son témoignage sur les réseaux sociaux a mis le feu aux poudres libérer.

 » J’ai essayé d’avancer dans ma vie pour devenir l’homme que je suis aujourd’hui. Ce qui s’est passé il y a vingt-deux ans a failli me coûter la vie. C’était si près de me détruire pour toujours. C’est encore difficile à dire aujourd’hui » avait-il confié au journaliste Romain Molina qui enquêtait pour le magazine Josimar.

« Si j’avais parlé avant, peut-être que ça aurait pu sauver des enfants. C’est pourquoi je parle publiquement maintenant », poursuit-il.

Mais Khaled Simba n’est pas la seule victime. Une dizaine d’autres sont connues à ce jours.

De la JACM à Élan Club en passant par l’Université des Comores, de nombreux jeunes, parfois mineurs, ont été abusés.

Certains ont fait part de leurs expériences dans l’enquête concernant l’ancien DTN de la FFC. C’est le cas d’Ahmed Radji qui affirme avoir été abusé par M. Youssouf Ahamada Bachirou qui installait un climat de confiance avec les jeunes avant d’abuser d’eux.

À ce jour, quatre plaintes ont été déposées. « Les plaintes ont été transmises en France au tribunal de Bobigny et aux Comores au tribunal de Moroni. Nous sommes également en pourparlers avec onze autres garçons. Quatre vivent en France, sept aux Comores », affirme Me Moudjahidi Abdoulbastoi, avocat au barreau de Moroni cité par comorosfootball.com.

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