Caster Semenya déboutée face au TAS

L’athlète sud-africaine Caster Semenya a été déboutée par un Tribunal fédéral Suisse où elle a introduit un recours contre la décision du Tribunal arbitral du sport ayant approuvé le règlement de la Fédération internationale d’athlétisme sur les taux de testostérone des athlètes féminines.

Les juges de Mon-Repos ont confirmé la décision du Tribunal arbitral du sport qui avait débouté la Sud-Africaine Caster Semenya après son recours contre le règlement de la Fédération internationale d’athlétisme sur les taux de testostérone des athlètes féminines.

En avril 2018, la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF) a édicté le «Règlement régissant la qualification dans la catégorie féminine pour les athlètes présentant des différences du développement sexuel» (Règlement DSD). Elle entendait ainsi fixer les conditions de participation aux épreuves de demi-fond des femmes présentant un taux de testostérone correspondant à celui des hommes en raison de la variation génétique «46 XY DSD».

©Photo d’illustration/l’athlète sud-africaine, Caster Semenya entend poursuivre son bras avec l’IAAF

Selon ce Règlement, les athlètes présentant un taux élevé de testostérone devaient le réduire au-dessous d’une valeur-limite pendant six mois avant une compétition et le maintenir à ce niveau tant qu’elles souhaitent participer à des épreuves internationales.

A la suite de cette décision, Caster Semenya, Médaille d’or du 800 mètres aux JO de Londres en 2012 et de Rio en 2016, triple championne du monde de cette spécialité,  et la Fédération sud-africaine d’athlétisme (ASA) ont fait recours contre ce règlement.

S’en est suivi deux requêtes d’arbitrage qui ont toutes été rejetées en 2019 par le Tribunal arbitral du sport (TAS) à Lausanne.

©Photo d’illustration/Caster Semenya a remporté la médaille d’or du 800 mètres aux JO de Londres en 2012

Le TAS a reconnu que le Règlement DSD vise uniquement certaines athlètes. Mais il a estimé que cette différenciation était nécessaire, raisonnable et proportionnée afin de garantir l’intégrité de l’athlétisme féminin (dit «classe féminine protégée») et d’assurer l’équité sportive.

Saisi à son tour par l’athlète et sa fédération, le Tribunal fédéral relève dans un arrêt publié mercredi que le TAS a examiné l’affaire de manière approfondie et qu’il a entendu un grand nombre d’experts. Rappelant que son contrôle des décisions du TAS est limité par la loi, la 1re Cour de droit civil estime que la sentence attaquée est conforme aux principes essentiels et largement reconnus de l’ordre juridique.

La sportive hyperandrogène, dont le bras de fer avec la Fédération internationale d’athlétisme dure depuis 2009, a aussitôt annoncé qu’elle envisageait «tous les recours internationaux et nationaux».

Avec la Tribune de Genève

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